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La vision de Maya Noël : l’intelligence artificielle et l’avenir des startups en France et l’Europe

En prévision de l’événement France Digital Day 2024, nous avons eu le plaisir de mener une interview exclusive avec Maya Noël, Directrice Générale de France Digitale. Elle partage son parcours professionnel, sa passion pour le secteur technologique, sa vision de l’impact de l’intelligence artificielle (IA) dans l’écosystème des startups et la place des femmes dans ce secteur. De son expérience dans des entreprises émergentes comme Deezer et Leboncoin à son leadership chez France Digitale, Maya a été une fervente défenseure de la croissance des entreprises dans la technologie et de l’égalité des sexes dans ce secteur.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel et de la façon dont vous êtes devenue directrice générale de France Digitale ?

J’ai toujours travaillé dans le numérique. J’ai commencé ma carrière en 2012 et j’ai immédiatement concentré mon énergie sur la recherche des meilleurs talents pour les startups à croissance rapide, telles que Deezer et Leboncoin. Pour répondre à la pénurie de compétences dans le secteur tech, j’ai co-fondé la startup YBorder en 2015, afin d’attirer des profils étrangers vers l’écosystème français et européen.

Par ailleurs, j’ai travaillé aux côtés d’entrepreneuses et investisseuses en capital-risque de premier plan au sein de l’association StartHer (aujourd’hui Sista) pour promouvoir une plus grande égalité entre les sexes et une plus grande diversité dans les entreprises.

Avec YBorder, j’étais déjà membre de France Digitale, mais c’est en 2019 que j’ai rejoint l’association en tant qu’employée, afin de créer un programme dédié au recrutement dans les startups (« FD Talent »). Ce programme a permis aux startups de faire face à la concurrence agressive des géants de la technologie et de renforcer, de manière collective, leur marque employeur. En octobre 2021, j’ai pris la tête de l’association dans le but d’aider l’ensemble de l’écosystème à évoluer et à s’imposer comme des champions du secteur de la technologie au niveau international.

Qu’est-ce qui vous a incitée à travailler dans le secteur de la technologie et des startups ?

Je viens d’une famille d’entrepreneurs et d’innovateurs. Il semblait donc logique de créer ma propre entreprise. À travers mes premières expériences étudiantes (en particulier en tant que stagiaire), j’ai rapidement réalisé que j’aimais l’atmosphère de travail polyvalente et concrète des startups et du secteur de la technologie, ainsi que cette sensation de pouvoir changer le monde et les choses.

Comment voyez-vous la participation des femmes au secteur de l’intelligence artificielle aujourd’hui ?

L’IA fait partie des révolutions qui secouent actuellement notre secteur, et je suis heureuse de voir que de nombreuses startups françaises sont très bien positionnées dans la course au leadership internationale.

Mais aujourd’hui, même si nous avons quelques femmes emblématiques de l’IA en Europe (je pense notamment aux chercheuses Cordelia Schmid et Isabelle Ryl, ou encore à d’autres collègues du monde privé, comme Claire Lebarz, directrice des données et de l’IA chez Malt, ou Hela Atmani, chez Palm.ai), il y a encore trop peu de femmes dans les professions technologiques liées à l’IA. Selon notre étude sur l’emploi de 2023, seulement 6 % des postes de recherche en IA dans les startups sont actuellement occupés par des femmes.

Quelles initiatives France Digitale met-elle en œuvre pour soutenir les femmes dans les secteurs de la technologie et de l’IA ?

Notre objectif est de sensibiliser non seulement les entreprises, mais aussi et surtout les écoles, afin que les jeunes filles puissent trouver leur place et s’impliquer pleinement dans le développement des secteurs de la technologie et de l’IA.

Chaque année, nous organisons également un FDTour (le format développé tout spécialement par France Digitale pour rassembler entrepreneurs et investisseurs) dédié aux entrepreneuses, afin de les aider à lever des fonds et d’encourager l’émergence d’une génération de projets technologiques ambitieux menés par des femmes.

Nous accompagnons et travaillons main dans la main avec des acteurs qui soutiennent les entrepreneuses, comme Willa, Femmes @ Numérique, Sista, etc.

Quel est le rôle de l’intelligence artificielle dans la journée France Digitale de cette année ?

L’IA est l’un des enjeux clés du programme 2024. À chaque étape (il y en a 4 au total), nous parlerons de l’IA.

Qu’il s’agisse de la démocratisation de l’IA avec Flex AI, Sesterce ou Merantix Momentum GmbH, de la stratégie européenne en matière d’IA générative, de la présentation sur la rentabilité intitulée « AI as an ally in the quest for profitability » avec Sage et GoJob ou encore de la question de l’IA et des droits d’auteur, l’IA sera partout au FDDay, le 18 septembre à Paris.

Comment voyez-vous l’impact de l’IA sur la création d’emplois et la transformation des industries traditionnelles ?

Ne soyons pas naïfs, l’IA est une révolution qui ne s’arrêtera pas et transformera profondément nos sociétés, et donc la question de l’emploi et du contrat social. France Digitale réfléchit énormément à ce sujet, et nous pensons que notre rôle est de fournir les informations pédagogiques les plus complètes possible pour aider notre public à comprendre l’importance de l’IA et de se former à ses technologies pour devenir acteur, plutôt que simple spectateur, de ce changement. Nous n’en sommes qu’au début !

Quels sont les défis spécifiques auxquels les startups de l’IA sont confrontées, par rapport aux autres startups technologiques ?

Les startups de l’IA sont confrontées aux mêmes défis que les autres startups, des défis que France Digitale les aide à relever depuis plus de 10 ans :

  • Attirer et retenir les meilleurs talents : un défi encore plus complexe dans le secteur de l’IA, où la concurrence fait rage à l’échelle mondiale, même si Paris, qui dispose des meilleurs talents (au monde 😉 ), a quelques avantages.
  • Trouver des financements : là encore, compte tenu des volumes nécessaires pour rester à l’avant-garde de la course à l’IA, nous travaillons sur cette question et veillons à ce que la chaîne de financement européenne soit complète et solide, du préamorçage à l’exit. 
  • Signer des contrats et développer ses activités : on le sait, l’argent qui nous intéresse le plus est celui du client, et nous sensibilisons particulièrement les grands groupes au rôle clé qu’ils ont en tant qu’acheteurs d’innovations européennes, en particulier dans l’IA.

Comment France Digitale peut-elle aider les startups de l’IA à trouver des partenaires stratégiques et des financements ?

Tout au long de l’année, France Digitale organise des rencontres (avec des investisseurs, avec des grands groupes, mais aussi entre pairs) pour aider les startups de l’IA (et, de manière plus générale, toutes les startups). 

Depuis 8 ans, France Digitale travaille également aux côtés de France is AI et de la FD3, pour faire de Paris l’un des lieux incontournables de l’IA en Europe et dans le monde. En 2024, notre AI Day proposait 3 formats :

  • Un parcours « State of the art », avec des panels d’experts et de chercheurs pour faire le point sur l’état de l’art des technologies de l’IA, menés en partenariat avec le Prairie Institute.
  • Un parcours « Operational », avec des conférences et des ateliers pratiques pour développer de manière concrète des solutions aux enjeux de l’IA (recrutement, business, outils).
  • Des réunions et des événements de networking entre experts issus de scaleups, investisseurs en capital-risque, chercheurs et grands groupes.

Quelles initiatives France Digitale entreprend-elle pour favoriser la collaboration entre les startups de l’IA et les grandes entreprises ?

Comme je l’ai dit précédemment, dans tous nos événements (nous en organisons plus de 50 chaque année), nous favorisons la collaboration entre les startups et les grandes entreprises. Nous organisons également des dîners exclusifs tout au long de l’année pour les fondateurs et les directeurs de l’innovation de grands groupes, afin de s’assurer que les deux mondes se connaissent bien et collaborent.

Quel conseil donneriez-vous aux entrepreneurs qui débutent dans le monde des startups ?

Collaborez avec les autres ! Créer son entreprise est un défi au quotidien, et chez France Digitale, nous croyons que c’est en « jouant collectif », comme on dit, que nous pourrons créer les champions de la technologie d’aujourd’hui et de demain. Alors, rejoignez le mouvement !

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